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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 02:25

 

 

Ptahhotep entre 2380 et 2290

 

ptahotep 

 

ptahhotep1

  

 

Durant le règne de Djedkarê Isesi, un homme du nom de Ptahhotep (Ptah est en plénitude) occupe la fonction de vizir. Il aurait vécu 110ans, l’âge de la sagesse chez les anciens Égyptiens.

À la fin de sa vie, il rédigea les maximes de la parole accomplie, fruit de sa longue expérience. Ce texte connaitra un immense succès, il sera lu durant toute l’histoire de l’Egypte antique et fait encore partie intégrante de la pensée Chrétienne des Coptes.

Cet ouvrage nous permet de connaître la vision du monde d’un sage dévoué au service de Mâat, déesse de la justice et de l’harmonie, sur laquelle repose l’état pharaonique.

Ptahhotep se montrait très moderne par rapport à notre pensée actuelle.

Il se levait tôt le matin et vénérait Dieu (Ptah) car seul ce qu’il ordonne s’accomplit et non les manœuvres du genre humain.

Il était marié à une femme joyeuse qu’il aimait et qu’il a essayé de rendre heureuse tout au long de sa vie.

Incapables de fonder une famille, les individualistes ne pouvaient connaître ce bonheur.

D’après ses idées, il ne fallait pas se rendre égoïste. En cas de malheur, seuls les intimes apportent de l’aide.

Il expliquait de ne pas être vaniteux ou orgueilleux.

Si tu as des enfants, peut être est tu moins heureux qu’une autre personne qui n’en a pas, peut être aussi que non, alors ne montre rien.

Dieu peut donner une grande sagesse à quelqu’un qui na pas d’enfant alors que la chef de famille prie pour avoir une descendance mâle qui lui succédera.

L’avidité, l’égoïsme, la bavardage, la jalousie font partie des défauts à éliminer pour vivre en paix. Il ne parle que s’il peut apporter une solution.

Ptahhotep est un dirigeant et doit accomplir ses fonctions en se souciant des conséquences. Il doit être irréprochable et efficace. La cohésion sociale fondée sur la justice est l’une de ses préoccupations premières. La justice est essentielle pour lui, un magistrat doit être droit et privilégier l’écoute.

Il dit « punis principalement, enseigne complètement ».

Une gouvernant doit être cohérant et ne pas dire n’importe quoi. Laisser parler les incompétents et les prétentieux qui se dévalorisent d’eux même. Le sage ne prête pas attention aux rumeurs.

Au moment de mourir, il fait une constatation, le souvenir qui reste d’un dirigeant après sa mort, c’est sa bonté.

Il tente de transmettre son expérience à son fils qui devra suivre à la lettre ses maximes et sa pensée.

Son vœu sera exaucé, le livre de sagesse se lira de génération en génération pendant plus de 4000ans.

Il vécut à la Vème dynastie durant les règnes de Djedkarê Isesi, ounas et mourut certainement très âgé à l’époque de Téti.

Certaines de ses maximes furent gravées sur les parois de la pyramide de Ounas au même titre que les textes religieux.

Sa sépulture est le mastaba D64, à l’Est de la pyramide de Djeser qu’il partage avec son père Akhethotep et son grand père qui porte le même nom que lui.

 

 

 

Références : 

Pyramides, temples et tombeaux de l’Égypte ancienne, Richards Lebeau, Autremant

La fantastique histoires des bâtisseurs de pyramides, Zahi Hawass, éditions du rocher.

Les grands sages de l’Égypte ancienne, Christian Jacq, Tempus.

L’Égypte des grands pharaons, Christian Jacq, Tempus.

Dictionnaire des pharaons, Pascal Vernus et Jean Yoyotte. Tempus.

L’Égypte au temps des pyramides, Guillemette Andreu, Hachette.

Histoire de l’Égypte ancienne, Nicolas Grimal. Fayard

Égypte, sur les traces de la civilisation pharaonique, H.F.Ullman.

Les grandes pyramides chroniques d’un mythe, J.P. Corteggiani, Gallimard.

Lire et comprendre les hiéroglyphes, Hilary Wilson, Tchou.

Paysages et paradis de l’autre monde selon l’Égypte ancienne, Christian Jacq, Maison de vie.

Djéser et la IIIème dynastie, Michel Baud, Pyagmalion.

Les cahiers de sciences et vie.

Dossiers d’archwéologie.

Et diverses recherches personnelles sur le net.

 

 

L'article en pdf

Les maximes de Ptahhotep

Le mastaba de Ptahhotep

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 00:10

Imhotep vers 2650, 2600

imhotep

 

Ses parents s’appelaient Khanofer et Cheredou-ânkh. Il vécut sous la IIIème dynastie durant le règne de Djeser. Son nom signifie « celui qui vient en paix » un nom qui lui a été certainement donné au moment de sa gloire.

Il reçu de Djeser l’immense honneur de voir son nom gravé juste à côté de celui du roi sur le socle d’une statue. Il se trouvait ainsi associé à l’éternité royale.

 

socle-de-statue-djeser-imhotep.jpg

 

Sur le socle sont inscrit ses titres :

-chancelier du roi « khétémou bity », délégué pouvant faire usage du sceau royal

-sous ordre du roi « khéry-tep nésout », haut fonctionnaire à caractère juridique, entre autres responsable de la collecte de certains impôts

-chef de grand domaine « hépa hout-âat », administrateur de domaines agricoles liés au palais royal

-chef des pats « iry-pât »titre princier antique

-chef des voyants « our ma », supérieur du clergé Héliopolitain

-maître artisan des sculpteurs et des voyants « medjet genouty », architecte en chef.

On peut y ajouter « ami unique » et « connu du roi ».

Il a commencé sa carrière comme spécialiste de la fabrication de vases de pierre et charpentier, ce qui lui a permit de diriger des équipes. Il se fit remarquer par le souverain qui le fit élever au rang de maître d’œuvre.

Devenu premier sous le roi et administrateur de la grande demeure, Imhotep fut initié aux mystères de la ville sainte d’Héliopolis. Il accéda à la fonction de grand voyant.

Il eu la brillante idée de construire en pierre de taille les édifices et devint le maître d’œuvre par excellence. Il sera considéré plus tard comme le créateur des plans des temples.

À la tête d’un clergé d’initiés, il rédigea le livre de l’ordonnance du temple, fournissant l’ensemble des règles de construction, techniques et symboliques. Le livre a disparu, mais l’œuvre de ce génie a traversé les siècles.

Saqqarah fut le livre de pierre d’Imhotep destiné à traduire la pensée du roi dieu. «  le ciel vit en ce site, la lumière divin s’y lève ».

Vu la complexité du site, on pourrait croire qu’il tâtonné en construisant cette œuvre monumentale, il savait où il allait, même si on considère les différentes modifications de la pyramide, dues certainement aux caprices du roi plutôt qu’à son concepteur.

La grandeur de l’œuvre est plutôt à voir dans les parties basses du monument, c’est à dire sous 10m. il fallait être prêtre pour créer de telles difficultés et architecte pour les mettre en application. Djeser est peut être lui même l’inventeur de la pyramide sans le savoir.

Mais surtout, il fallait être un génie pour concevoir pareil monument alors que tout était à inventer et qu’aucune expérience ne pouvait lui apporter une aide technique.

Tout est nouveau, la taille de la pierre, les colonnes, les statues (Osiriaques, murales), les pavements, les toitures, les ajournements laissant passer la lumière….. Mais quel monument, certainement le plus grandiose de l’Égypte antique, étant donné sa taille, seulement peut être Abou Simbel peut l’avoir surpassé.

Pendant les millénaires suivants sa mort, le génie d’Imhotep ne sera pas oublié. On relève de nombreux témoignages de vénération, même encore de nos jours.

Un texte du nouvel empire nous apprend que chaque scribe faisait une sorte de libation en son honneur. Il devait verser un peu d’eau de son godet pour célébrer le Kâ d’Imhotep avant de commencer son travail. Il devint donc saint patron des lettrés, gardien des livres utilisés dans les temples.

À partir de la 26ème dynastie, il est représenté assis lisant un papyrus déroulé sur ses genoux, coiffé de la clotte de Ptah, créateur par le verbe et patron des artisans, car il n’est plus humain mais divin.

 

 450px-Imhotep-Louvre

 

Imhotep au musée du Louvre. Photos de http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Imhotep-Louvre.JPG

 

À l’époque Ptolémaïque, il avait la faculté de restaurer ce qui avait été détruit. En Nubie, il était considéré comme le magicien par excellence.  À Saqqarah existait une école de magiciens placés sous l’égide du vieux sage. Astrologue et astronome, il est considéré comme l’inventeur de la médecine et auteur d’un traité sur ce thème disparu de nos jours.

Il est Esculape chez les Romains et Asclépios chez les Grecs, patrons des médecins chez les Égyptiens.

Nous ne connaissons pas l’emplacement de sa sépulture, on a cru longtemps que c'était le mastaba 3517, mais aucune inscription ne peut le prouver.

C’est une des missions les plus intéressantes de l’archéologie.

 

Références : 

Pyramides, temples et tombeaux de l’Égypte ancienne, Richards Lebeau, Autremant

La fantastique histoires des bâtisseurs de pyramides, Zahi Hawass, éditions du rocher.

Les grands sages de l’Égypte ancienne, Christian Jacq, Tempus.

L’Égypte des grands pharaons, Christian Jacq, Tempus.

Dictionnaire des pharaons, Pascal Vernus et Jean Yoyotte. Tempus.

L’Égypte au temps des pyramides, Guillemette Andreu, Hachette.

Histoire de l’Égypte ancienne, Nicolas Grimal. Fayard

Égypte, sur les traces de la civilisation pharaonique, H.F.Ullman.

Les grandes pyramides chroniques d’un mythe, J.P. Corteggiani, Gallimard.

Lire et comprendre les hiéroglyphes, Hilary Wilson, Tchou.

Paysages et paradis de l’autre monde selon l’Égypte ancienne, Christian Jacq, Maison de vie.

Djéser et la IIIème dynastie, Michel Baud, Pyagmalion.

Les cahiers de sciences et vie.

Dossiers d’archwéologie.

Et diverses recherches personnelles sur le net.

 

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