Le mur Est est le plus décoré de la chapelle et il est divisé en deux parties. Du côté gauche, il y a Ptahhotep qui est accompagné de son fils ainé du même nom. Il assiste aux « activités agréables accomplies par le pays tout entier » les travaux des champs.
Du côté droit, on voit Akhethotep accompagné de son fils ainé Ptahhotep et qui supervise les « contributions des forteresses des villes du Sud et du Nord du domaine funéraire… »
Le décor évoque la vie de la campagne avec les pêcheurs et les paysans. On y voit plusieurs scènes de reproduction animale.
Les scènes sont distribuées en sept registres principaux, parmi lesquels le 4ème et le 5ème sont subdivisés en deux sous registres.
Ptahhotep est de grande taille, il porte un collier large et un pendentif. Il est vêtu d’un pagne et porte une perruque, il a dans la main droite la canne de sa fonction. Dans sa main, il tien un morceau d’étoffe le symbole du titre de propriété.
Le texte se trouvant au dessus de lui nous explique qu’il surveille « les agréables spectacles du pays tout entier ». ses titres sont inscrits à la fin du texte.
Son fils ainé est l’inspecteur des canaux, il porte le même nom que lui. Il est représenté de plus petite taille et tien dans sa main un oiseau par les ailes et de l’autre la canne de son père se qui symbolise qu’il partage une partie de ses pouvoirs et qu’il lui succédera
Seshemka, autre inspecteur des canaux, suit en retrait le fils de Ptahhotep.
Partie de gauche :
Premier registre
Il est endommagé. On y voit les scènes de passage d’un gué par un troupeau et le ramassage du papyrus qui sera mis en bottes et transporté.
Second registre
On y voit des scènes de jeux physiques entre jeunes hommes
Ce sont des représentations de occupations journalières, mais aussi d’une image idyllique de la force de la jeunesse.
Troisième registre
Il est consacré au travail de la vigne.
A gauche, un serviteur du Ka arrose la vigne qui pousse sur un grillage. La suite est un scène de vendanges et le pressage par cinq hommes, le raisin est ensuite placé dans un morceau de tissus qui sera tordu pour en extraite le maximum de jus. Un homme se trouve dans une position acrobatique pour écarter au maximum les deux grands bâtons entre les quels se trouve la pièce d’étoffe avec le mou.
Quatrième registre
Il est divisé en deux demi registres. On y voit les animaux des bords du désert, des chiens, des antilopes et un petit couple de hérissons dont un a attrapé une petite sauterelle. Un chasseur tien en laisse deux chiens et une vache avec son veau est attaquée par un lion. Plus loin des scènes de chasse avec des chiens dressés attrapent un oryx et une gazelle.
Cinquième registre
Scènes de la vie du fleuve. À gauche, un homme prépare des poissons à sécher. Un enfant aide un homme à la fabrication de cordages avec des tiges de papyrus. Ce qui servira à confectionner des embarcations dont on voit les étapes successives dans le demi registre de dessous. Le travail de l’enfant est d’assister son père qui lui apprend le métier ; le texte l’explique : "ô vigoureux garçon, porte moi les cordes". Le garçon répond: "ô père, voici la corde pour toi".
Sixième registre
On y voit le travail des chasseurs de volailles des bords du Nil. Le scribe en chef Oupemneferet ordonne aux hommes de tirer sur le filet dans lequel se trouvent les volatiles. Ils iront soit dans la basse cour soit à la broche.
Septième registre
Ce registre décrit des scènes de joutes entre bateaux sur le fleuve qui ramènent des paniers du produit de la chasse fluviale, œufs, petits gibiers ou oiseaux.
À gauche on voit un homme qui mange des produits sur un table, il s’agit peut être du sculpteur qui a décoré la tombe comme en témoigne le texte au dessus de lui : »son mehenkh bien aimé et fidèle, le chef sculpteur Ankhenptah » .
Le fait de s’être fait représenté sur le décor de la tombe de Ptahhotep, lui permettait une vie éternelle prés de celui-ci.
Partie de droite :
Ptahhotep apparaît de nouveau sur le côté droit. Cette fois il est coiffé d'une perruque noire plus longue et une fausse barbe courte. Son vêtement reste un court pagne triangulaire. Il tient en main sa canne de fonction.
Au-dessus de sa tête se trouve un texte : "Voir le tribut, les contributions des forteresses et des villes du Nord et du Sud".
Cette fois il est précédé par son autre "fils aîné, qu'il aime, le sab-ad-mer Akhethotep". Le fils tient la partie inférieure de la canne de son père et de l'autre main un oiseau.
Ptahhotep surveille la présentation d'animaux, soit capturés dans le désert, essentiellement des herbivores dont on essaiera de domestiquer certains, soit d'animaux d'élevage, surtout du bétail.
Premier registre
Six hommes luttent, l'un d'entre eux s'appelle Akhethotep et pourrait être le fils de Ptahhotep. À droite, six autres hommes amènent un prisonnier devant eux.
Second registre
Quatre hommes tirent des traîneaux sur les quels sont posés des cages. On y trouve un lion et un léopard. A côté, deux hommes portent des balances avec des animaux capturés, entre les deux, un homme tient une gazelle sur son épaule. Khoumhotep promène se chiens.
Troisième registre
Six hommes avec cinq antilopes.
Quatrième registre
L'une des vaches est en train de mettre bas. Le petit sous registre du dessus montre du bétail entravé.
Le mur ouest est composé de deux stèles fausses portes et d’une partie centrale comportant la scène des offrandes et les titres de Ptahhotep.
La fausse porte de gauche est classique du type utilisé pendant la Vème dynastie alors que celle de droite est du type d’apparat. C’est devant la stèle classique que se trouve la table d’offrande.
Sur la scène central, Ptahhotep est assis devant une table d’offrandes remplie de pain. Il est vêtu d’un pagne en peau de léopard, tenue des prêtres Sem, la queue va jusqu’à la chaise, on voit les griffes de l’animal sur ses deux épaules tandis que la partie haute de la tenue est nouée sur celle de gauche. Il porte à son nez un vase contenant certainement un parfum.
Au dessus de lui se trouve la liste de ses titres, dont ceux de prêtre des pyramides de Niousserê, Menkouhor et Djedkarê Isési, le pharaon qui régnait à cette époque.
Au sommet de la partie centrale, entre les deux fausses portes, se trouve une liste détaillée des offrandes et des cérémonies en rapport avec elles.
En face de Ptahhotep, se trouve quatre registres comprenant les personnages liés au culte funéraire.
En haut, les prêtres lavent le mobilier funéraire, brulent de l’encens et récitent les formules rituelles.
Sur les trois registres suivants, les hauts personnages viennent apporter leur offrandes.
Il est à noter que que la partie gauche du bas et les offrandes n’ont pas été peintes. Peut être Ptahhotep était il décédé à l’époque des finitions. Souvenons nous du pot de peinture oublié.
Sous la table il ya une liste courte d’offrandes résumée par : « des milliers de pain, de bière, tissus, vêtements, bœufs, antilopes, oies ».
La stèle fausse porte de gauche est du style classique. Elle est surmontée d’une corniche en relief. La décoration de cette fausse porte reprend en intégralité les fonctions de Ptahhotep en résumant sa carrière terrestre. C’est au pied de celle-ci que l’on trouve la table d’offrande.
Chaque jambage de la stèle porte deux colonnes de textes. L’espace entre les architraves représente la table d’offrande.
Les quatre jambages sont terminés par Ptahhotep et son nom. Les deux du centre le représentent debout tandis que les deux autres assis, dont un, à gauche, porté par quatre hommes. Le texte indique qu’un prêtre, qui récite, fera chaque jour un tour d’inspection.
Le texte du jambage gauche commence par »entrer dans sa demeure d’éternité en paix parfaite, étant bienheureux devant Osiris »
À droite on lit : « traverser l’eau en paix parfaite… pris en main par ses pères… »
Les jambages du milieu portent les formules "hetep-di-nesou" habituelles. : "Puisse le roi donner une offrande invocatoire…".
La seconde stèle fausse porte est du style d’apparat. Elle ne comporte aucune inscription, pas de nom du propriétaire ni ses titres. Elle remplit quand même la fonction de porte entre les deux mondes.
Elle ressemble en bien des points au mur se trouvant derrière le sarcophage de Ounas dans la première pyramide à textes, peut être que les fausse portes d’apparat des tombes des hauts dignitaires de la Vème dynastie auront servi de modèle pour les pyramide qui suivront, Ptahhotep a servi Ounas vars la fin de sa vie.
Elle représente les décors de façade de palais et comporte tous les élémnts de ce type de constructions.
Ainsi Ptahhotep aurait combiné trois symboles : un passage vers l'au-delà, un passage dans le palais de son souverain et un passage vers sa propre habitation terrestre.
A l’origine cette porte était entièrement décorée et peinte, la couleur est partie avec le temps.
On trouve au centre une rainure portant quatre portes qui ont en leur sommet, un rouleau représentant les portes ouvertes, à cette époque les systèmes de fermetures étaient des tresses de roseaux roulées.
De chaque côté, les grands espaces verticaux sont décorés de structures géométriques rappelant des mâts de navires. Ces "mâts" sont peints comme s'ils étaient attachés à la base par des cordes passant à travers des nœuds.
Les espaces étroits sont emplis de motifs ressemblant à des chaînes qui rappelleraient celles utilisées pour les dresser ou les abaisser. Ces nœuds sont serrés à leur sommet tandis que les cordages s'affaissent en tas au pied.
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